Le conseil de Jean-Luc
Dans un archipel de la Baltique où l'on ne se déplace qu'en bateau, Fredik, médecin à la retraite, vit seul, tenaillé par la culpabilité (il a commis une erreur médicale). Une nuit, sa maison brûle. Mais ce qui semblait une catastrophe marque peut-être le début d'une nouvelle vie. Un texte d'une simplicité confondante qui dit le déchirement du vieillissement, entre hantise de la mort et désir de vivre malgré tout.
Puissant et dépaysant
Le 3e tome des enquêtes de la police des rennes en Laponie est de nouveau un régal. Un polar dense et puissant. En bon journaliste, Olivier Truc propose un roman fouillé sur la vie des samis en Laponie.
Le conseil d'Anne-Marie
Premier roman suédois d'un acteur. Björn vient d'être nommé dans une nouvelle entreprise. C'est un jeune homme ambitieux, qui soulage son stress de l'open space dans une petite pièce dont il a découvert la porte juste entre l'ascenseur et les toilettes. Le problème est que ses collègues nient l'existence de cette pièce. Une fable au bord du rire et de la folie.
Le maître du Haut Château
De Philip K. Dick
Traduit par Michelle Charrier
Postface de Laurent Queyssi
J'ai Lu
Un récit plein d’humanité et de sensibilité
Par Frédéric : Et si l’Allemagne nazie avait gagné la guerre ? C’est le point de départ de cette uchronie (récit qui imagine un événement historique qui n’a pas eu lieu). Nous sommes dans le San Francisco des années 60, mais sous domination japonaise. L’est des Etats-Unis est tenu d’une main de fer par une Allemagne encore livrée aux nazis. Dans la partie japonaise, la colonisation se fait plus « douce », les deux cultures apprennent à se connaître et à s’apprécier. Nous suivons le parcours de plusieurs personnages, japonais ou américains, qui se croisent et cohabitent tant bien que mal. En toile de fond, le succès d’un roman qui imagine la victoire des Alliés … De la science-fiction, oui, mais sans artifices technologiques ou futuristes : un récit plein d’humanité et de sensibilité.
Témoignage saisissant
Le dernier roman graphique de Guy Delisle est une réussite. Il retrace plus de 3 mois de captivité d'un otage français kidnappé en Tchétchénie en 1997. Les choix graphiques épurés, les couleurs sombres, les cases serrées, tout nous aide à ressentir l’enfermement. Guy Delisle est un maître de la bande dessinée de reportage. Très fort.