Le chant des terres évoque bien la liberté, celle du style, du ton (oserait-on du timbre ?) et conviera l’auditeur à un voyage sensoriel rare, où les instruments donnent l’impression de s’exprimer sans maître, où les résonances et la force du toucher valent n’importe quelle note. Rappelant les musiques minérales et les instruments faits maisons tant on a affaire ici à un percussif free et aventureux. Alors bien sûr, on pense aussi parfois à la musique contemporaine / post-bruitiste, aux expérimentations les plus folles du XXème siècle, voire même à un jeu spatial que seule la musique hell-ectronique avait finalement réussi à révéler au grand public sans paraître barbante. Là où Mathieu Bec et ses compagnons (ici Emmanuelle Stimbre, Pierre Diaz, Marc Siffert et Gilles Dalbis) surprennent, c’est qu’ils ne le jouent pas élitiste. La musique, c’est le rêve et on sent ici comme une communion d’âmes dédiée à une étrange divinité oubliée, certes parfois capable de coups de gueule rythmiques (de Coups de Bec ?), mais une divinité organique et crédible malgré des accents parfois lovecraftiens pour qui rêve / écoute en noir. Un trip animiste et perché qui ne parlera pas forcément à tout le monde mais auquel on ne regrette pas d’avoir participé… avec son âme tout entière. Avec Mathieu Bec. Liste des titres: 1 Attendre (08:26). 2 Au lac (03:23). 3 Le chant des terres (05:16). 4 Hamposta Barcelona (03:04). 5 Papier frotté (02:48). 6 Théorie des cordes (04:01). 7 Petit Duc (02:02). 8 Coup de bec (03:15). 9 Foudre (09:26). Durée totale: 45:00.
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