Sauve qui peut la vie
EAN13
9782021283709
ISBN
978-2-02-128370-9
Éditeur
Seuil
Date de publication
Collection
LA LIBRAIRIE DU
Nombre de pages
272
Dimensions
18 x 10,8 x 1,9 cm
Poids
210 g
Langue
français
Langue d'origine
français
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Sauve qui peut la vie

De

Seuil

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« Dans ma famille, on se tuait de mère en fille. Mais c’est fini. Il y a longtemps déjà, je me suis promis que cela devait s’arrêter avec moi. Ou plutôt, avant moi. Sauve qui peut la vie ! J’aime cette expression. C’est le titre d’un film de Jean-Luc Godard de 1980. Mais lui, il avait mis des parenthèses à (la vie), comme une précision, une correction de trajectoire. Le sauve-qui-peut, c’est la débandade, la déroute. Le sauve qui peut la vie, c’est la ligne de fuite, l’échappée parfois belle. J’en fais volontiers ma devise. Il m’a fallu du temps pour comprendre que ce qui était une manière d’être – une tendance à parier sur l’embellie, un goût de l’esquive, un refus des passions mortifères, une appétence au bonheur envers et contre tout –, avait aussi profondément influencé ma façon de penser.Tel est le sujet de ce livre. Il commence par un récit familial, intime. C’est un registre auquel je m’étais jusqu’ici refusée. Moi qui ai si souvent sollicité, dans mes enquêtes, de longs entretiens biographiques, suis toujours restée discrète sur ma propre histoire et celle de ma famille. Certes, je montrais le bout du nez de mon implication, persuadée qu’il fallait assumer cette part motrice (et non maudite !) de toute recherche. Mais j’en restais là. Peut-être que chaque livre arrive à son heure. Cette fois, c’est donc mon récit qui est matière à réflexion. Je m’appuie sur lui pour développer quelques idées qui me tiennent à cœur. J’ai plus que jamais envie de les défendre aujourd’hui, face à la montée des préjugés, de l’injustice, de l’intolérance et contre l’accablement qui en résulte et se répand. Je souscris à cet “optimisme de la volonté” dont parlait Antonio Gramsci, qui n’est pas une détermination obtuse, ni une confiance naïve, mais bien la seule réponse possible au “pessimisme de l’intelligence”. J’aimerais que ce texte, écrit sur fond de drames passés, collectifs et privés, soit une lecture revigorante, une sorte de fortifiant pour résister au mauvais temps présent. »
Nicole Lapierre

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Prix Médicis essai 20015
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