Danycan

Durant l’été 2008, encore sous l’emprise de l’ambiance des festivités nautiques de Brest, l’auteur arpente tous les chantiers navals du Grand Ouest entre Cherbourg et Noirmoutier. Déjà propriétaire d’un Maraudeur en contreplaqué acajou de 1965, son objectif est d’acquérir, en vue d’une rénovation, un autre plan Herbulot . C’est alors qu’il tombe sous le charme d’une vieille coque de 34 pieds sur le point de dépérir, recouverte d’une bâche élimée, le long des rives de la Rivière de Morlaix. Outre ses très belles lignes, ce classe III sur plan Cornu de 1949, au passé prestigieux, a largement contribué à l’offensive des yachtmen français face à l’hégémonie anglo-saxonne dans les courses du RORC des années 50. De plus, il peut être cité pour avoir accueilli à son bord, lors de courses-croisières, un homme devenu aujourd’hui la légende de la voile française. Né en 1966, navigateur d’un niveau modeste mais passionné, Patrick Lamache a découvert la mer en même temps que son père, plaisancier des années 80. Le début du livre retrace les 70 ans d’histoire de Danycan sur la façade Atlantique mais aussi en Méditerranée. Les années fastes de son passé sont replacées dans le contexte de la montée en puissance du nautisme français de l’après-guerre. Le destin des yachts ayant croisé son sillage est également abordé. Puis, l’auteur se recentre sur son apprentissage de la voile marqué par les créations d’héritiers de la victoire de Tabarly en 1964. Par ailleurs, il se veut technique et illustre la restauration de son petit sloop bermudien opérée entre 2008 et 2017. Il relate les conseils prodigués par des grandes figures du yachting français. Il évoque aussi l’expérience d’une démarche de classement d’un voilier aux monuments historiques. Sont alors rapportés les contacts avec la DRAC, la collaboration avec les acteurs des collectivités territoriales. Il conte enfin ses premières années de navigation jusqu’à la victoire à l’occasion de la course Plymouth-La Rochelle en 2018.