- EAN13
- 9782916359441
- ISBN
- 978-2-916359-44-1
- Éditeur
- Oisaux de Papier
- Date de publication
- 29/05/2010
- Collection
- DES LIVRES ET V
- Nombre de pages
- 196
- Dimensions
- 21 x 15 x 1,2 cm
- Poids
- 298 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 843
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le fusil de récompense. L'épopée d'un chouan breton.
l'épopée d'un chouan breton
De Charles Doursenaud
Oisaux de Papier
Des Livres Et V
Chapitre I
Où le lecteur fait connaissance avec Mathurin
En cette matinée du 10 novembre 1773, Mariette court, affolée, la tête et les épaules enveloppées dans un grand châle noir, sur le
chemin encaissé et mal empierré qui descend vers la Ville d’Aval.
Les yeux rivés au sol, elle essaie d’éviter les profondes ornières de la pente ravinée par les eaux et se tord souvent les pieds dans
ses sabots un peu trop lourds. Au ciel roulent de gros nuages sombres qui menacent de détremper un peu plus la campagne
balayée par de violentes bourrasques. Les branches achèvent de perdre leurs dernières feuilles jaunes qui tournoient dans le vent,
voltigent et s’amoncellent au pied des hauts talus. Enfin, enfin, elle parvient à la masure des Ménard, toute baignée de désolation
dans le paysage secoué de frissons. La voiture de son maître est là, dans la cour ; Valmont, le cheval gris, patiente, tête baissée, entre les brancards, secouant la tête de temps à autre pour chasser les gouttes d’eau qui lui chatouillent les oreilles. Mariette exhale un soupir d’aise et, tout essoufflée, tambourine à la porte.
– Maître !... Maître !... C’est moi ! C’est Mariette !
La femme Ménard ouvre la porte et manque de tomber à la renverse sous la poussée de la domestique qui s’élance, tremblante
d’excitation, dans la pièce au sol de terre battue.
– Maître ! Venez vite ! C’est Madame ! Elle a les douleurs !
Où le lecteur fait connaissance avec Mathurin
En cette matinée du 10 novembre 1773, Mariette court, affolée, la tête et les épaules enveloppées dans un grand châle noir, sur le
chemin encaissé et mal empierré qui descend vers la Ville d’Aval.
Les yeux rivés au sol, elle essaie d’éviter les profondes ornières de la pente ravinée par les eaux et se tord souvent les pieds dans
ses sabots un peu trop lourds. Au ciel roulent de gros nuages sombres qui menacent de détremper un peu plus la campagne
balayée par de violentes bourrasques. Les branches achèvent de perdre leurs dernières feuilles jaunes qui tournoient dans le vent,
voltigent et s’amoncellent au pied des hauts talus. Enfin, enfin, elle parvient à la masure des Ménard, toute baignée de désolation
dans le paysage secoué de frissons. La voiture de son maître est là, dans la cour ; Valmont, le cheval gris, patiente, tête baissée, entre les brancards, secouant la tête de temps à autre pour chasser les gouttes d’eau qui lui chatouillent les oreilles. Mariette exhale un soupir d’aise et, tout essoufflée, tambourine à la porte.
– Maître !... Maître !... C’est moi ! C’est Mariette !
La femme Ménard ouvre la porte et manque de tomber à la renverse sous la poussée de la domestique qui s’élance, tremblante
d’excitation, dans la pièce au sol de terre battue.
– Maître ! Venez vite ! C’est Madame ! Elle a les douleurs !
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Autres contributions de...
-
L'Ombre du corbeau - Chantage et imposture en Bretagne, chantage et imposture en BretagneCharles DoursenaudOisaux de Papier