- EAN13
- 9782363832597
- ISBN
- 978-2-36383-259-7
- Éditeur
- Les petits matins
- Date de publication
- 10/01/2019
- Collection
- Essais
- Nombre de pages
- 155
- Dimensions
- 20 x 13,1 x 0,9 cm
- Poids
- 178 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Offres
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14.00
Un auteur franco-suisse montre comment la France, drapée dans une europhilie de façade, n'a eu de cesse de saper le projet de construction d'une véritable union européenne fédéraliste. Pour que l'Europe puisse enfin exister face aux puissances mondiales, il invite les dirigeants à s'inspirer du modèle suisse, pertinent dans sa gestion de la diversité.
Alors que les discours anti-européens se multiplient, la question d'une dislocation de l'Union est désormais posée. Et les déclarations d'europhilie n'y changeront rien si les actes ne suivent pas les paroles. Car, si l'UE actuelle est une confédération lâche et sans capacité d'action, c'est principalement parce que, durant un demi-siècle, les gouvernements français n'ont eu de cesse de bloquer une intégration politique réelle afin de conserver une illusoire souveraineté en matière de politique étrangère, mais aussi sur le plan budgétaire et social. Pour justifier ce comportement ambigu, intellectuels et politiciens ont brandi l'épouvantail d'une Europe réduite à l'état de " grande Suisse ". Mais, tout bien considéré, l'histoire de la confédération helvétique au xixe siècle évoque par maints aspects le défi européen : ligue médiévale marginalisée au moment où se constituent les puissances européennes, elle a dû, pour survivre, se transformer en État-nation multiculturel. Au moment où la lutte pour l'hégémonie mondiale est engagée entre les grandes puissances – États-Unis, Russie, Chine, Inde –, il devient nécessaire d'accomplir le grand saut fédéral et de se constituer en État-nation européen. Il est plus que temps pour la France de sortir de l'hypocrisie – s'il n'est pas déjà trop tard.
Alors que les discours anti-européens se multiplient, la question d'une dislocation de l'Union est désormais posée. Et les déclarations d'europhilie n'y changeront rien si les actes ne suivent pas les paroles. Car, si l'UE actuelle est une confédération lâche et sans capacité d'action, c'est principalement parce que, durant un demi-siècle, les gouvernements français n'ont eu de cesse de bloquer une intégration politique réelle afin de conserver une illusoire souveraineté en matière de politique étrangère, mais aussi sur le plan budgétaire et social. Pour justifier ce comportement ambigu, intellectuels et politiciens ont brandi l'épouvantail d'une Europe réduite à l'état de " grande Suisse ". Mais, tout bien considéré, l'histoire de la confédération helvétique au xixe siècle évoque par maints aspects le défi européen : ligue médiévale marginalisée au moment où se constituent les puissances européennes, elle a dû, pour survivre, se transformer en État-nation multiculturel. Au moment où la lutte pour l'hégémonie mondiale est engagée entre les grandes puissances – États-Unis, Russie, Chine, Inde –, il devient nécessaire d'accomplir le grand saut fédéral et de se constituer en État-nation européen. Il est plus que temps pour la France de sortir de l'hypocrisie – s'il n'est pas déjà trop tard.
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