- EAN13
- 9782754110297
- ISBN
- 978-2-7541-1029-7
- Éditeur
- Hazan
- Date de publication
- 11/10/2017
- Collection
- Beaux-Arts
- Nombre de pages
- 140
- Dimensions
- 31 x 26 x 1,5 cm
- Poids
- 896 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Il est des peintres dessinateurs. Gauguin en était-il ? Jusqu’à ce jour, les ouvrages qui lui sont consacrés réservent au dessin la portion congrue. Cette faible représentation s’explique en partie par la rareté des feuilles dessinées, conséquence probable de sa situation matérielle précaire, ou refus du peintre de mettre en avant ce qu’il réserve à « l’homme intime ». Ainsi, sauf quelques exceptions, les dessins de Gauguin figurent en appoints documentaires des peintures.
Pourtant, la pratique du dessin est au cœur de l’évolution de Paul Gauguin, en particulier pendant le tournant décisif qui le mènera de l’impressionnisme au synthétisme durant ses séjours en Bretagne. En quelques années, le peintre de Pont-Aven change sa façon d’aborder l’espace et les formes. Le jeu des petites touches laisse la place aux aplats colorés, cernés par un réseau décoratif qui prend une importance nouvelle. Gauguin, qui a appris la peinture en autodidacte, joue de sa propre gaucherie, des maladresses des dessins des enfants qu’il observe ou de la rudesse des bergers qui lui servent de modèles.
Exceptionnellement doué, il sait aussi regarder les grandes figures dessinées de Degas ou les raccourcis inventifs des estampes japonaises.
En accordant aux dessins la priorité dans l’étude de l’œuvre bretonne, André Cariou souligne leur importance, non seulement dans l’élaboration de cette nouvelle esthétique, mais aussi dans la confection d’un répertoire d’« images » que le peintre utilisera et déclinera suivant diverses techniques, de la peinture à la gravure, en passant par la sculpture, la céramique ou les éventails décoratifs, et dont il va se servir tout au long de sa vie, jusqu’à Tahiti et les Marquises. Véritable atelier, la Bretagne sert de creuset aux thèmes qui traversent l’œuvre de Gauguin, comme les Misères humaines, Ondine, la vie et la mort ou la tête inhumaine des Contes barbares.
Pourtant, la pratique du dessin est au cœur de l’évolution de Paul Gauguin, en particulier pendant le tournant décisif qui le mènera de l’impressionnisme au synthétisme durant ses séjours en Bretagne. En quelques années, le peintre de Pont-Aven change sa façon d’aborder l’espace et les formes. Le jeu des petites touches laisse la place aux aplats colorés, cernés par un réseau décoratif qui prend une importance nouvelle. Gauguin, qui a appris la peinture en autodidacte, joue de sa propre gaucherie, des maladresses des dessins des enfants qu’il observe ou de la rudesse des bergers qui lui servent de modèles.
Exceptionnellement doué, il sait aussi regarder les grandes figures dessinées de Degas ou les raccourcis inventifs des estampes japonaises.
En accordant aux dessins la priorité dans l’étude de l’œuvre bretonne, André Cariou souligne leur importance, non seulement dans l’élaboration de cette nouvelle esthétique, mais aussi dans la confection d’un répertoire d’« images » que le peintre utilisera et déclinera suivant diverses techniques, de la peinture à la gravure, en passant par la sculpture, la céramique ou les éventails décoratifs, et dont il va se servir tout au long de sa vie, jusqu’à Tahiti et les Marquises. Véritable atelier, la Bretagne sert de creuset aux thèmes qui traversent l’œuvre de Gauguin, comme les Misères humaines, Ondine, la vie et la mort ou la tête inhumaine des Contes barbares.
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