- EAN13
- 9782753559691
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 13/05/2019
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les corps meurtris
Investigations judiciaires et expertises médico-légales au XVIIIe siècle
Fabrice Brandli, Michel Porret
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Autre version disponible
La médecine légale s’ancre depuis longtemps dans les savoirs naturalistes et
normatifs qui mettent en signes et sens judiciaires le corps meurtri. Connus
des Romains selon le Digeste, en place dans les coutumiers médiévaux, imposés
par la législation des États absolutistes dans les cas de grossesse
illégitime, d’infanticide, d’empoisonnement et de blessures mortelles ou non,
devenus routiniers et réglés par des Édits multipliés au temps des Lumières
dans le cadre de la justice pénale, les savoirs médico-légaux s’imposent comme
la médecine du crime. La médecine légale, qui s’est construite comme une
science depuis le XIXe siècle entre la scène du crime, l’université, la
morgue, le laboratoire et les cours de justice, a une histoire qui remonte à
la Renaissance au moins. En atteste cet ouvrage constitué d’archives. Il donne
à lire un corpus inédit d’environ 400 expertises médico-légales que signent au
XVIIIe siècle à Genève des chirurgiens et des médecins assermentés en justice.
Autour des enjeux judiciaires de l’expertise médico-légale qui limite
l’arbitraire du juge, cette documentation permet d’historiciser la fabrique
institutionnelle et sociale du savoir médico-légal sur le terrain du crime.
L’investigation judiciaire et les expertises médico-légales qualifient et
mesurent les conséquences morbides du passage à l’acte suicidaire ou criminel.
Par l’objectivation naturaliste des plaies et des traumatismes, les experts
mettent en indices judiciaires les corps meurtris.
normatifs qui mettent en signes et sens judiciaires le corps meurtri. Connus
des Romains selon le Digeste, en place dans les coutumiers médiévaux, imposés
par la législation des États absolutistes dans les cas de grossesse
illégitime, d’infanticide, d’empoisonnement et de blessures mortelles ou non,
devenus routiniers et réglés par des Édits multipliés au temps des Lumières
dans le cadre de la justice pénale, les savoirs médico-légaux s’imposent comme
la médecine du crime. La médecine légale, qui s’est construite comme une
science depuis le XIXe siècle entre la scène du crime, l’université, la
morgue, le laboratoire et les cours de justice, a une histoire qui remonte à
la Renaissance au moins. En atteste cet ouvrage constitué d’archives. Il donne
à lire un corpus inédit d’environ 400 expertises médico-légales que signent au
XVIIIe siècle à Genève des chirurgiens et des médecins assermentés en justice.
Autour des enjeux judiciaires de l’expertise médico-légale qui limite
l’arbitraire du juge, cette documentation permet d’historiciser la fabrique
institutionnelle et sociale du savoir médico-légal sur le terrain du crime.
L’investigation judiciaire et les expertises médico-légales qualifient et
mesurent les conséquences morbides du passage à l’acte suicidaire ou criminel.
Par l’objectivation naturaliste des plaies et des traumatismes, les experts
mettent en indices judiciaires les corps meurtris.
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