- EAN13
- 9782753559455
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 17/05/2019
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Violence au village
La société rurale finistérienne face à la justice (1815-1914)
Annick le Douget
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Autre version disponible
La violence est au cœur de ce livre. Qu'elle surgisse au sein des familles ou
dans le village, qu'elle soit individuelle ou collective, grave ou légère, il
faut en appréhender la dynamique et la complexité avant de l'ordonner, en
quelque sorte, pour lui donner sens. Existe-t-il une violence propre au
Finistère ? La question doit être nuancée et mieux vaut tenter de mesurer le
niveau de tolérance des villageois à son égard, et son impact sur les
solidarités locales, ou de rechercher à qui échoient son contrôle et sa
répression. Cette approche rend alors visible l'action de l'État et de ses
magistrats pour bousculer le pouvoir de justice « officieuse » du bastion
communautaire, jugé archaïque, mais encore bien enraciné localement au XIXe
siècle, et imposer la justice « officielle » dans le département. L'étude
donne un éclairage nouveau sur les rapports des Finistériens avec la justice
et l'appareil judiciaire d'État. Les usages locaux, les mentalités et la
pratique de la langue bretonne obstruent-ils l'action de normalisation de la
justice ? La réflexion sur les frottements entre la volonté d'acculturation
judiciaire et les résistances de la population permet de renouveler les
connaissances sur la société rurale finistérienne en suivant une justice qui
provoque et accompagne une mutation de civilisation au XIXe siècle.
dans le village, qu'elle soit individuelle ou collective, grave ou légère, il
faut en appréhender la dynamique et la complexité avant de l'ordonner, en
quelque sorte, pour lui donner sens. Existe-t-il une violence propre au
Finistère ? La question doit être nuancée et mieux vaut tenter de mesurer le
niveau de tolérance des villageois à son égard, et son impact sur les
solidarités locales, ou de rechercher à qui échoient son contrôle et sa
répression. Cette approche rend alors visible l'action de l'État et de ses
magistrats pour bousculer le pouvoir de justice « officieuse » du bastion
communautaire, jugé archaïque, mais encore bien enraciné localement au XIXe
siècle, et imposer la justice « officielle » dans le département. L'étude
donne un éclairage nouveau sur les rapports des Finistériens avec la justice
et l'appareil judiciaire d'État. Les usages locaux, les mentalités et la
pratique de la langue bretonne obstruent-ils l'action de normalisation de la
justice ? La réflexion sur les frottements entre la volonté d'acculturation
judiciaire et les résistances de la population permet de renouveler les
connaissances sur la société rurale finistérienne en suivant une justice qui
provoque et accompagne une mutation de civilisation au XIXe siècle.
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