Nos petites patries. Identités régionales et État central, en France, des origines à nos jours
EAN13
9782072763823
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Bibliothèque des Histoires
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Nos petites patries. Identités régionales et État central, en France, des origines à nos jours

Gallimard

Bibliothèque des Histoires

Indisponible

Autre version disponible

Comment des identités ont-elles pu se cristalliser à l’échelle de "pays"
transformés en régions ? Et, surtout, comment ont-elles été perçues par l’État
central ? Pour tenter de répondre à ces questions sans cesse rebattues mais
toujours à partir de points de vue spécifiques, l’auteur nous propose ici une
approche originale, globale et sur la longue durée. Globale en appréhendant
les multiples facettes de ce vaste problème, qu’elles soient géographiques,
politiques, économiques, sociales, littéraires ou encore culturelles. Sur la
longue durée en l’abordant depuis l’époque des pagi gallo-romains jusqu’à
aujourd’hui, en passant par le temps des principautés médiévales, lorsque se
sont sans doute cristallisées ces premières identités, à un moment où la
France se constituait, elle aussi. Ce faisant, on comprend mieux comment le
vrai faux débat entre Girondins et centralisateurs, République et
régionalisme, a contribué à renforcer les oppositions, à favoriser les formes
d’instrumentalisation. Qui sait aujourd’hui, par exemple, que les "provinces"
administratives ont d’abord été façonnées par l’État monarchique afin de
lutter contre des entités féodales porteuses d’identités ? Et ce, avant que se
recombinent, au sein de ces mêmes provinces et "régions", des sentiments
d’appartenance aux rapports sans cesse renégociés avec l’État central ?
Souvent dénoncées, parfois mises en avant, lorsque l’amour des Petites Patries
régionales devait nourrir l’amour de la Grande Nation française, les identités
régionales ont le plus souvent été détournées. Notamment dans une optique
économique et "modernisatrice" que l’on imagine être née lors des Trente
Glorieuses, mais que l’on trouve déjà sous la plume des réformateurs de la fin
de la monarchie absolue. Si la question des identités régionales demeure
aujourd’hui toujours ouverte, le détour par l’Histoire permet d’en mieux
saisir les dimensions et les enjeux. Signe que passé et présent peuvent
mutuellement s’éclairer.
S'identifier pour envoyer des commentaires.